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Cinq ans. 1280 caissons, 4250 inspirations, et des milliers de projets. 60 mois, pendant lesquels vos envies nous ont poussés toujours plus loin. 1825 nuits, passées à dessiner notre vision de l’intérieur, joyeuse, colorée et singulière, pour mieux lui donner corps à la lumière du jour. Cinq ans à rêver, concevoir, peaufiner chaque détail d’un univers qui nous ressemble, et l’imaginer franchir un nouveau seuil — littéralement.
Cette envie viscérale de se confronter à la matière s’est concrétisée au cœur de l’hiver. 250 m² aux Invalides, que nous a confié un marchand de biens. Parquet qui craque, murs défraîchis. Une page blanche doublée d’une carte blanche, pour mieux laisser parler notre amour de la couleur. Teintes franches, agencements audacieux et détails qui font mouche : ici, notre partition prend vie. On vous fait visiter ?
Comme un moodboard à taille humaine, ces 250 m² sont peu à peu devenus le terrain de jeu idéal pour donner vie à nos inspirations et apprendre à composer avec les contraintes. Prenez l’entrée : immense et peu ensoleillée, elle était séparée du salon par des portes battantes, qu’on a remplacées par des panneaux en chêne miel, simplement collés à la place de l’ancien bâti. Inutile de chercher à y faire rentrer la lumière. On a préféré prendre le contrepied et imaginer une boîte Bleu paon du sol au plafond, pour créer un effet théâtral et dissimuler des rangements indispensables au quotidien.
La couleur se prolonge jusque dans le couloir, dans lequel on a placé deux rangées de caissons Pax dos à dos. Ici, on a joué avec du placo peint dans la même teinte et nos panneaux de finition assortis pour encastrer les éléments Ikea et donner une allure sur-mesure à ce dressing XXL. On a poussé jusqu’aux interrupteurs nichés dans les fileurs en laque, qui permettent d’optimiser chaque centimètre carré.
Il a suffi d’un coup d'œil par la fenêtre pour en être convaincus : dedans, dehors, les bleus répondent aux verts dans un camaïeu qui va de l’olive au céladon. Le salon en est la meilleure illustration ! Point de départ de la composition, le tapis Maison Sarah Lavoine s’est imposé comme une palette qui ouvre le champ des possibles, et permet de jouer avec les teintes des canapés signés Hauvette & Madani.
Avec 120 m² de pièces de vie, il fallait définir des espaces pour ne pas se sentir perdu. Un petit bureau Plum Living, un meuble TV assorti et un canapé en inox brossé, et nous voilà dans un salon télé qui fait la part belle au bois miel. Un radiateur mal placé sautait aux yeux dès l’entrée ? Qu’à cela ne tienne ! On l’a coffré de façon à le dissimuler sans perdre d’efficacité, et on en a profité pour créer une niche ouverte qu’on a fait plaquer par le menuisier. Il ne restait plus qu’à la vernir avant d’y loger nos étagères flottantes.
Bois, velours, lin… Parfaites alliées de notre palette, les matières naturelles font le lien entre les pièces de l’appartement. Pensé comme un fil rouge, le chrome vient quant à lui tantôt renforcer la lumière, tantôt ancrer l’haussmannien dans une dimension résolument contemporaine. Ce n’est pas la salle à manger qui nous fera dire le contraire ! Ici, les suspensions poétiques de François Bazin dialoguent avec les appliques chromées signées Violaine d’Harcourt, qui font elles-mêmes écho au piétement de la table en laque éditée par Gabrielle Paris. La boucle est bouclée !
Avouez-le : jamais vous n’auriez deviné qu’une banquette Ikea se cachait dans cette salle à manger. C’est parce qu’on a tout fait pour que les caissons se fassent oublier ! On a commencé par les nicher sous le bow window, de façon à pouvoir les encastrer dans le renfoncement. On les a choisis noirs, pour mieux les dissimuler derrière nos façades et panneaux vert Canopée, et on a ajouté une assise épaisse et des coussins moelleux pour sublimer le tout. Il ne reste plus qu’à s’y lover…
C'est le cœur de l’appartement… et ce qu’on sait faire de mieux. Il fallait occuper l’espace ? Défi relevé ! Avec sa banquette et ses colonnes idéales pour une famille nombreuse, la cuisine marie laque et bois, marbre et lin pour créer un cocon chaleureux. Pensée comme une cuisine tableau, elle s’étire de mur à mur en multipliant les rangements. Sa couleur profonde et son sol effet béton ciré auraient pu la rendre froide… C'était sans compter sur les façades en chêne miel, les rideaux en lin crème et la suspension XXL qui habillent la pièce et atténuent la hauteur sous plafond.
Il y a les luminaires qu’on voit au premier coup d'œil… et ceux qui se font oublier, pour mieux sublimer un intérieur. C’est le cas des bandeaux LED, encastrés ici dans le panneau de finition qui vient masquer le dessous des caissons. Une idée lumineuse, qu’on a également adoptée dans la niche du salon TV en creusant une tranchée dans nos étagères flottantes. Autant de détails qui n’en sont pas, et auxquels il faut penser dès la conception du plan électrique pour permettre de tirer les bons câbles, au bon endroit.
250 m², quatre chambres et un bureau : créer des rangements était une évidence ! On aurait pu se contenter d’un dressing trois portes dans chaque pièce, efficace et fonctionnel. On a préféré réconcilier le beau et l’utile, l’esthétique et le quotidien, en intégrant ici un bureau, là des étagères. Avec ses deux pièces distinctes, la suite parentale ne fait pas exception. Comme pour l’entrée ou le salon, on est partis de caissons IKEA, et on a tout fait pour qu’ils se fassent oublier. On les a recoupés, empilés, suspendus, détournés, habillés pour en faire la base d’un dressing qui n’a rien à envier à du sur-mesure.
Côté boudoir, on a imaginé un bureau installé face au dressing, et on a donné le premier rôle au bois. Comme le chrome dans les pièces de vie, le chêne permet de garder une harmonie dans toute la partie nuit. De poignées sculpturales en panneaux de finition épais, de plateaux de bureaux en niches pensées pour s’exposer, il fait le lien entre les chambres et renforce le côté cossu des agencements.
De la suite parentale aux chambres des kids, les dressings ont été pensés comme le point de départ de chaque pièce. Oubliez les armoires simplement posées dans un coin. Ici, ce sont les agencements qui donnent le ton et tirent le fil de la couleur. Stone, Ivoire, Lin, Amandier grisé, ciel voilé… autant de nuances qui nous ont permis d’explorer les différentes facettes de notre univers.
On voulait se frotter à la réalité et jouer avec les contraintes : il suffisait de le demander ! Caché derrière une porte, un petit placard étriqué se trouvait dans la chambre d’enfant. Ni une, ni deux, on y a vu l’occasion d’y nicher un bureau graphique et coloré, en tirant le fil des couleurs du papier peint signé Sandberg. Il a suffi de recouper notre plateau avant de le fixer, et le tour est joué !