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Direction le centre-ville de Besançon, un immeuble fin 18e et un appartement de 70 m2, dont la dernière rénovation datait des années 50. Si pour ce projet d’achat-revente, l’architecte Camille Bernard a eu carte blanche, les couleurs ont vite endossé le premier rôle. Celui de composer un décor à la fois sobre, contemporain et à l’identité forte. Ici, la cuisine ouverte s’habille de vert profond, le cachet des anciennes boiseries et cheminées se révèle sous les coups de pinceaux, les encadrements de portes jouent les fils conducteurs. Une cohérence chromatique rehaussée de détails subtils, que l’on découvre avec la créatrice de LalaHome. Suivez-nous !
Exit la cloison qui se dressait à la place de l’îlot actuel. Bye-bye cuisine et salle de bains vétustes ! Pour donner une nouvelle dimension à cet appartement, Camille n’a pas hésité à redistribuer les pièces, ouvrir les perspectives et choisir une teinte de caractère, afin d’habiller la cuisine, visible désormais depuis l’entrée et le salon. « J’avais envie d’une couleur à la fois forte, profonde et intemporelle. Signées Plum Living, ces façades en laque mate lisse Olive, sont le point de départ de la palette chromatique de l’appartement ».
Deuxième teinte à entrer en scène dans le nuancier de cette rénovation : notre peinture Moka, utilisée par Camille pour peindre plinthes, encadrement de fenêtres et boiseries. « Café au lait un peu rosé, il vient adoucir l’intensité du vert Olive, tout en le réchauffant. Plus présent dans le salon, on le retrouve avec subtilité dans la cuisine, tel un fil conducteur ». Carreaux de crédence ocre, table en noyer et touches de noir : autant de détails qui renforcent l’allure déco de cette cuisine et composent un ensemble cohérent.
Se permettre un max de rangements sans surcharger l’espace, voici le défi des cuisines ouvertes. Mission accomplie grâce à un habile jeu d’équilibre et de couleurs, dont Camille nous livre les secrets. « Moins profonds que les colonnes et habillés de façades en coloris Lin, les modules muraux allègent la perspective et valorisent la hauteur sous plafond. Aériennes, les deux étagères flottantes prolongent cet effet épuré ». Tiroirs d’un côté, bar de l’autre et généreux plan de travail, l’îlot bicolore s’intègre dans les volumes de cette cuisine et délimite un coin repas chaleureux.
En filigrane dans la cuisine, notre teinte Moka s’épanouit pleinement dans le salon : “Neutre mais pas trop, c’était la nuance idéale. Celle qui tempère le vert Olive de la cuisine, tout en composant un environnement très enveloppant”. Sur les courbes de la claustra dessinée sur mesure, jusqu’aux boiseries et à l’alcôve que Camille a souhaité conserver, la couleur apporte du relief. Elle donne du rythme, et fait le lien entre nouveaux éléments et empreintes du passé.
Alcôve, soubassements et niche : si grâce à un judicieux coup de pinceau et une touche de papier peint graphique, Camille a sublimé le charme d’anciens éléments, il restait la question du grand mur vide. La réponse : on a toujours besoin de rangements ! Mix de caissons Ikea et de façades à cadre Plum Living couleur Moka, les éléments du bas s’inscrivent dans la continuité du décor. Au-dessus, un assemblage de tablettes en médium compose l’espace TV et bibliothèque. L’astuce afin de favoriser la circulation et de renforcer l’effet sur-mesure : varier les tailles des étagères et arrondir les angles à l’extrémité.
Le secret de l’harmonie, lorsque chaque perspective dévoile une nouvelle couleur ? “Utiliser une trame commune, ici un blanc cassé velouté, puis travailler la palette de nuances dans son intégralité, afin d’éviter les faux pas de dernière minute”. Sans pour autant renoncer à quelques touches d'originalité. Dans la chambre parentale, le bleu glacier se dépose sur les boiseries et les corniches du plafond, donnant ainsi davantage de profondeur et de hauteur. Vert kaki, ocre et bleu électrique, la chambre d’enfant fait écho aux nuances de la pièce principale, tout en les adaptant à un univers ludique.
Qui dit rénovation de A à Z, ne signifie pas toujours faire table rase du passé. « Dans la chambre parentale, j’ai mis en valeur le charme d’éléments anciens, quitte à leur donner une nouvelle personnalité ou fonction ». Légèrement blanchi, le parquet en sapin évoque les sols des intérieurs nordiques. Peinte dans un bleu soutenu et soulignée d’un sol en Bejmat, la cheminée gagne en modernité. Quant au placard, les portes ont été supprimées afin de le transformer en niche et accueillir un bureau d’appoint, en ton sur ton avec les boiseries d’origine.
On l’a aperçue depuis la chambre parentale, la bulle dédiée aux enfants s’accorde parfaitement au style de l’appartement. Avec juste ce qu’il faut d'espièglerie, grâce au papier peint orné de perroquets. Les points communs ne s’arrêtent pas là ! Pour remédier à l’éternel dilemme du rangement, Camille a de nouveau mixé rénovation d’anciens éléments et création de nouveaux. Résultat : une étagère sur-mesure s’est installée dans un recoin de mur, et la cheminée accueille le grand déballage de jouets.
Habillés de nos façades lisses en laque mat Sable, deux caissons Ikea de 60 cm posent le décor de la salle de bains. Véritable Terrazzo au sol et composition graphique de carreaux aux murs, Camille a fait la part belle aux matières et aux textures, afin d’apporter du cachet à ce camaïeu de teintes nudes. Un exercice de douce sobriété, où le soin apporté aux détails fait toute la différence : « Plus discret que le blanc qui trancherait trop avec le reste, j’ai opté pour un joint de carrelage beige, en harmonie avec la palette de la pièce ».
Si la cabine de douche emprunte les mêmes codes, ce qui attire l’œil ce sont les multiples arrondis que l’architecte s’est amusée à créer. Imaginée pour isoler la machine à laver du regard, grâce à sa silhouette en rondeur, la cloison en carreaux de plâtre se transforme en élément décoratif. Un parti pris que l’architecte a décliné sur la paroi vitrée découpée sur mesure, ainsi que sur la petite marche au sol, conçue suite à la nécessaire surélévation du bac de douche.