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C’est un voyage dans le temps en plein cœur de Paris. Avant même de passer la porte de chez Marina et Nicolas, l’immeuble annonce la couleur : bienvenue dans les années 70. Ici, l’architecture est en terrasses, les baies vitrées ouvertes sur la ville et les partis pris esthétiques assumés. Un ADN reconnaissable entre mille, que la fondatrice du concept store La Seinographe et son mari ont choisi de prolonger à l’intérieur de leur duplex ultra lumineux. Visite guidée !
Faire cohabiter le confort du contemporain et le style 70s, tout un programme ! Déjà rénové par les précédents propriétaires, l’appartement de Marina et Nicolas manquait de personnalité, en particulier dans les pièces d’eau. Qu’à cela ne tienne. La fondatrice de la Seinographe a laissé parler sa passion pour le vintage pour meubler son intérieur, tout en faisant appel au Studio Mariekke pour repenser la cuisine et les salles de bain. Avec son plafond cathédrale qui laisse deviner l’étage, la salle à manger abrite une table Knoll en marbre et des assises en noyer chinées par Marina. L’enfilade scandinave dénichée chez le voisin brocanteur de son concept store ajoute au charme de la pièce.
Côté salon, le canapé signé NV Gallery invite à la paresse. Marina a opté pour un modèle en velours, matière phare de 2021… et de 1970 à la fois ! Les pieds compas de la table d’appoint, le rotin de la table basse et la ligne iconique du fauteuil imaginé par Ray et Charles Eames rappellent quant à eux l’esprit des lieux.
Esthétique et fonctionnelle, légère visuellement mais riche en rangements, des finitions soignées mais un budget limité… Marina et Nicolas avaient des envies bien précises pour leur cuisine. L’architecte d’intérieur Marie Froideval est partie de leurs demandes pour imaginer un agencement Plum Living bicolore qui sort des sentiers battus. D’abord envisagées en partie haute, les étagères ouvertes ont vite laissé place à des caissons fermés nichés dans un renfoncement. Marie Froideval les a habillés de nos façades lisses en laque mate Amandier Grisé, qui contrastent avec le Sombre Forest des meubles bas.
Trop onéreuse, peu pratique au quotidien, la pierre naturelle ne cochait pas les cases du projet, malgré les envies de marbre de Marina. La solution trouvée par Marie tient en deux mots : grès cérame. L’architecte d’intérieur a opté pour de grandes plaques de 3mx1m effet marbre, recoupées sur place et simplement contrecollées sur une plaque de medium hydrofuge par les artisans pour habiller le plan de travail. Clin d'œil assumé aux zincs des bistrots parisiens, le profilé en laiton trouvé chez Tartaix permet de masquer le chant apparent tout en rappelant nos poignées Liseret. “J’ai cherché à travailler les détails pour en faire une pièce très déco et très épurée, qui casse les codes des cuisines classiques”, raconte Marie.
Une colonne Metod froid, une colonne Metod four… Jusqu’ici, tout va bien. Marie a ajouté un peu de complexité à la cuisine en accolant à ces modules un dressing Pax - aux dimensions différentes - ouvert sur l’entrée ainsi que des surmeubles pour créer des rangements toute hauteur. Ni vu ni connu, le caisson Pax a été recoupé sur place pour se fondre dans le décor, tandis que les portes Plum Living des surmeubles ont été retaillées par un menuisier pour un effet sur mesure. “Nous avons placé le chant nu vers le plafond, de façon à ce qu’il ne se voit pas”, précise l’architecte d’intérieur.
L’appartement de Marina et Nicolas compte deux salles de bain, intégralement repensées par le Studio Mariekke. Au rez-de-chaussée, Marie Froideval a tiré le fil rouge des poignées de portes et les interrupteurs en bakélite qu’on retrouve à travers l’appartement pour imaginer une pièce graphique soulignée de noir. Le meuble vasque réalisé sur mesure et le tapis d’inspiration berbère apportent un peu de chaleur, tandis que le calepinage de la faïence renforce l'effet graphique. A l’étage, Marie a tiré partie du savoir-faire de son menuisier pour créer une vasque encastrée qui dissimule un lave-linge ni vu, ni connu.
Le goût pour la chine n’attend pas le nombre des années ! Marina n’a pas hésité à mêler objets chinés et pièces récentes dans la chambre de Mila, 4 ans. Déclinée en rotin, la suspension Georges fait écho aux matières naturelles prisées dans les années 70. L’affiche signée Emilie Bouguereau installée au-dessus de la chaise et de la dame-jeanne, toutes deux dénichées sur Le Bon Coin, ajoute une note poétique à ce palier baigné de lumière.
Prenez un mur aux tons pastels, sur lequel est installée une tête de lit assortie. Ajoutez quelques coussins colorés, des objets personnels dont l’histoire vous est chère, et un édredon en velours dans lequel vous imaginez déjà vous lover quelque soit la saison, et vous obtenez une chambre pensée comme un nuage de douceur. Dessinée par Marina, l’affiche black & white rappelle l’esprit de l’appartement et donne de la personnalité à la pièce.