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Elle a fait des marguerites sa signature. De ses vêtements poétiques à son intérieur, Florence Rouchon revisite l’esprit campagne comme personne. Niché au cœur du 11e arrondissement, le cocon parisien de la fondatrice de Flolove Paris en est le parfait exemple. Pensé comme une maison de famille par l’architecte d’intérieur Margot Chayot, il conjugue matériaux anciens et pièces chinées pour mieux s’ancrer dans le présent. Une bulle pour mieux échapper au tumulte de la ville, que Florence partage avec Joséphine, 3 ans, son chien et ses deux chats.
Ne vous fiez pas aux moulures du salon et au carrelage en damier de la cuisine : lorsqu’elle a passé la porte de son appartement pour la première fois, Florence a bien failli tourner les talons. Moquette bleue élimée au sol, pièces sombres et cloisonnées, peinture défraîchie… Rien ne laissait présager le potentiel caché derrière ces murs fatigués. Complice d’un précédent projet, Margot Chayot l’aide à se projeter pour faire de ce 85m2 le prolongement de sa vision créative.
Ensemble, les deux entrepreneuses esquissent les contours d’un appartement au charme suranné. Exit les pièces exiguës et mal distribuées. La cuisine se niche dans l’entrée pour donner le ton, et laisser la vedette à une grande pièce de vie baignée de lumière. Les traces du passé peu reluisant, elles, sont effacées, tandis qu’une nouvelle patine est créée.
Les radiateurs en fonte ? Chinés sur Le Bon Coin. Et le carrelage en damier, trouvé sous la moquette ? Si seulement ! Margot Chayot l’a déniché en Italie, pour ajouter au cachet de la cuisine. Le salon, lui, a été tronqué pour ajouter la chambre de Joséphine. Ni vu, ni connu : les ouvriers ont repris le plafond en prolongeant les moulures existantes, comme si elles avaient toujours été là.
Mais c’est dans la cuisine que le souffle champêtre se fait le plus ressentir. Ouverte sur un vaisselier chiné, elle reprend tous les codes chers aux shakers, des façades à cadre aux poignées en laiton en passant par le plan de travail en pierre naturelle. Comme dans un cottage anglais, Margot et Florence ont donné le premier rôle au piano de cuisson à l’ancienne, simplement sublimé par des étagères en bois.
Les éléments techniques, eux, sont dissimulés derrière la cloison qui sépare la cuisine du salon. Évier et machines se font ainsi oublier, tandis que le comptoir chiné éclairé de suspensions dénichées sur Selency est naturellement devenu l’allié incontournable des repas du quotidien. Patou, labradoodle adopté il y a quelques mois, n’en perd pas une miette !
Blanc, raphia et bois : comme un fil rouge, l’ambiance maison de campagne s’étire jusqu’à la chambre de Florence. Ce n’est pas un hasard si Ohlala et Raoule y ont élu domicile. Des draps fleuris à la tête de lit réalisée sur mesure pour y disposer livres et souvenirs de vacances, tout invite à la paresse. Autant de détails qui racontent la rencontre réussie entre passé et présent.