Dans la cuisine de Corentin Brison
70m2, esprit Japandi, terrasse XXL, le tout aux pieds des Buttes Chaumont. À vendre ? Jamais ! L’attachement de Corentin Brison à son appartement est viscéral, et on le comprend. Pensé comme une bulle feng-shui au cœur de Paris, il mixe influences japonaises et matériaux bruts, comme le prolongement naturel du travail de céramiste de Corentin. Un cocon épuré, pour mieux laisser s’épanouir sa personnalité solaire et généreuse.
Du simple au double
Rembobinons : si Corentin et sa famille ont aujourd’hui un terrain de jeu de plus de 70m2, cela n’a pas toujours été le cas. “A l’origine, nous avons acheté un premier studio de 35m2”.
Quatre ans plus tard, coup de théâtre : les voisins mettent l’appartement jumeau en vente. Ni une, ni deux, le céramiste y voit l’occasion de s’ancrer dans cet immeuble qu’il aime tant. Deux cuisines, deux salles de bain et deux ambiances…
Pendant quelques mois, Corentin compose avec l’existant avant de faire appel à Marion, du Studio Tournesol, pour repenser les pièces de vie. “J’aimais beaucoup son travail, et il se trouve que c’est notre voisine.” Un atout à l’heure du suivi de chantier !
Esprit Japandi
Ensemble, Corentin et Marion imaginent une cuisine et un salon qui font la part belle aux matériaux naturels.
Étirés depuis l’entrée, le sol en caoutchouc et l’enduit romain à la chaux donnent le ton et rappellent la teinte lin des façades hautes de la cuisine.
Les meubles bas, eux, sont habillés de noyer naturel et séparés par des intercalaires faits à partir de panneaux de finition qui permettent de donner du rythme et de créer une ambiance Japandi chère au céramiste. On retrouve la même essence dans le salon, ainsi que sur les étagères du coin repas, écrins naturels du travail de Corentin.
Les travers du travertin
Grès, terre chamottée, céramique : les matériaux bruts animent Corentin depuis toujours. “Je rêvais d’un plan de travail en travertin, mais il est trop poreux pour être utilisé au quotidien, il ne tiendrait pas le choc.” Avec sa teinte beige et son effet texturé, le plan en Dekton fait parfaitement illusion, et se prolonge version crédence jusqu’aux meubles hauts.
Rien ne se perd, tout s’exploite
Difficile d’imaginer qu’à la place de la cuisine se tenait un couloir il y a encore quelques mois. Marion et Corentin ont su contourner l’écueil d’une pièce toute en longueur en exploitant chaque pan de mur : un caisson vient ainsi se nicher entre deux baies vitrées, tandis qu’un autre délimite l’espace et ajoute de la surface de plan de travail, indispensable pour cuisiner. La fondatrice du Studio Tournesol a poussé l’optimisation jusqu’à l’IPN, savamment encastré au-dessus des meubles hauts. “On en a profité pour caser l’évacuation de la hotte dans le vide masqué par des panneaux de finition”. Astucieux !
À table !
Mais le coup de maître du duo de voisins se cache dans l’entrée. Autrefois mal isolée thermiquement et phoniquement, elle est aujourd’hui délimitée par une cloison. Côté pile, un dressing ultra pratique au quotidien. Côté face, un mur chaulé sur lequel vient s’adosser un coin repas qui se niche dans le prolongement de la cuisine.
Ici, le banc et les étagères en noyer tirent le fil des façades, tandis que la table en béton participe à la symphonie des matériaux bruts. Ajoutez une suspension signée Corentin Brison, et vous obtenez un cocon chaleureux qu’on a bien du mal à quitter !
Les idées qui nous inspirent
- Les fileurs utilisés pour créer une cuisine toute hauteur et dissimuler l'IPN
- Les étagères dans la même essence que les façades pour exposer le travail de Corentin
- Les panneaux de finition détournés en intercalaires pour donner une allure Japandi à la cuisine
- Les petits meubles créés à partir de caissons Ikea et façades Plum Living pour exploiter tout l'espace
